Kodak relance la marque Kodacolor avec deux nouveaux films 35mm

Kodak a surpris le monde de l’argentique en ce mois d’octobre 2025, en annonçant le retour de la marque Kodacolor, disparue depuis plusieurs décennies. Deux nouveaux films couleur négatifs, le Kodacolor 100 et le Kodacolor 200, arrivent sur le marché. Un lancement qui marque une étape importante : c’est la première fois depuis plus de dix ans que la maison mère, Eastman Kodak, propose directement de nouveaux films photographiques sous son propre nom.

Une annonce importante pour le marché de la pellicule

Jusqu’ici, la distribution des films Kodak destinés à la photographie argentique était confiée à Kodak Alaris, société indépendante née lors de la restructuration du groupe. Avec les Kodacolor 100 et 200, Eastman Kodak reprend la main et vend directement ses pellicules aux revendeurs. Ce choix stratégique pourrait contribuer à stabiliser l’offre et les prix, dans un marché en croissance mais marqué par des variations importantes selon les régions.

Le retour du nom Kodacolor a aussi une valeur symbolique. Cette marque, apparue dès les années 1940, évoque l’âge d’or de la photographie couleur grand public. En la relançant, Kodak joue sur la corde de la nostalgie tout en voulant prouver que l’argentique reste un secteur d’avenir.

Deux films couleur négatifs accessibles

Le Kodacolor 100 sera un film couleur négatif équilibré pour la lumière du jour, avec une sensibilité de ISO 100. Kodak le présente comme une émulsion à grain fin, offrant des couleurs saturées mais naturelles, une bonne netteté et une latitude d’exposition généreuse. Développé en chimie C-41, il est compatible avec tous les laboratoires standards. Le prix annoncé aux États-Unis est d’environ 9 dollars pour une cartouche de 36 vues, ce qui le place dans une gamme accessible pour les amateurs et les passionnés.

De son côté, le Kodacolor 200 propose une sensibilité légèrement plus élevée (ISO 200), ce qui en fait une option polyvalente pour des conditions de lumière un peu moins favorables. Lui aussi repose sur le procédé C-41 et partage les mêmes qualités de rendu que son équivalent 100 ISO.

Pour l’heure, Kodak n’a pas publié de fiches techniques détaillées ni de courbes de réponse spectrale. Mais les premiers retours d’utilisateurs évoquent une bonne souplesse d’exposition et une restitution des couleurs cohérente avec ce que l’on attend d’un film Kodak moderne.

Un positionnement « entre tradition et modernité »

Avec ces deux films, Kodak vient compléter son offre actuelle, qui comprend déjà des références bien connues comme Gold 200, ColorPlus 200, Ektar 100 ou la gamme Portra. Les Kodacolor semblent se placer comme une option abordable, entre la convivialité de la Gold et la précision plus haut de gamme de l’Ektar.

Le choix d’un design de packaging rétro renforce cette impression de continuité historique. Le carton reprend les codes graphiques emblématiques de Kodak, dans une version modernisée mais immédiatement reconnaissable. C’est aussi un moyen de marquer la différence avec les films distribués par Kodak Alaris, tout en rappelant aux photographes que le nom Kodak reste synonyme de pellicule.

Kodak relance la marque Kodacolor avec deux nouveaux films 35mm

Un signal positif pour l’argentique ?

Au-delà des spécifications techniques, le lancement des Kodacolor 100 et 200 témoigne d’une dynamique encourageante pour le marché de la photographie argentique. Ces dernières années, la demande en films 35 mm a connu un regain marqué, porté par les jeunes générations, la culture visuelle des réseaux sociaux et le désir d’une pratique photographique plus tangible.

En réintroduisant un nom historique et en proposant deux films couleur négatifs grand public, Kodak confirme son engagement à accompagner ce retour. Si la distribution et les prix en Europe restent à préciser, cette annonce montre clairement que l’argentique n’est pas seulement un héritage, mais un terrain d’innovation et d’investissement pour l’avenir.


Avec les premiers rouleaux de Kodacolor 100 et 200 désormais disponibles, il ne reste plus qu’à attendre les retours des photographes sur le terrain. Entre attachement au passé et ouverture vers un futur incertain, Kodak semble vouloir prouver une fois de plus que la pellicule a encore de beaux jours devant elle.

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